dimanche 9 novembre 2025

Grimper des voies bédouines

 

La "bedouin route" est une escalade un peu spéciale qu'on ne trouve qu'en Jordanie, dans le magnifique massif désertique du Wadi Rum, autour du village éponyme. A 70 kms d'Aqaba et de la Mer Rouge, ces montagnes de grès tabulaires constituent la couche la plus ancienne de la croûte terrestre visible et grimpable dans le monde. Terrain de jeu des grimpeurs amateurs d'aventure depuis la fin des années 80, il l'était depuis déjà depuis des siècles par les grimpeurs locaux de la tribu bédouine des Al Zulabi, eux-mêmes rattachés aux Howeitat, ethnie bédouine mise en valeur dans la fiction hollywoodienne "Lawrence d'Arabie" (visionnage conseillé avant de se rendre là-bas!)

En effet, c'est une habitude ancestrale pour  les bédouins du désert de gravir ces montagnes pour des raisons économiques, essentiellement la chasse à l'Ibex, mais aussi la récolte de bois ou de plantes médicinales. Avant eux, les Nabathéens ont même taillé des centaines de marches pour accéder à des réserves aqueuses, des citernes naturelles suspendues dans les canyons (les plus spectaculaires constituent la fin de la descente d'une classique voie bédouine). Ces itinéraires complexes ont été gardés secrets dans les familles et se transmettaient de père en fils sur plusieurs générations. Quand les alpinistes européens sont venus explorer les sommets de Rum, les bédouins facétieux les ont laissés chercher un certains temps les voies normales, avant de leur distiller leurs chemins au compte-gouttes. Au fil des décennies suivantes, ces grimpeurs locaux ont "lâché" leurs itinéraires petit à petit à leurs nouveaux amis occidentaux. 

Beaucoup de ces voies comportent des passages de 4 ou 5 que nous, alpinistes, franchissons avec notre matériel moderne ou en rappel. Imaginez-les pieds nus en solo, en djellabah, le fusil en bandoulière!

Le village de Wadi Rum compte parmi ses habitants une proportion de grimpeurs bien supérieure à Chamonix ou La Palud sur Verdon! Certains sont devenus guides, certifiés par l'Etat jordanien, formés en France ou en Grande-Bretagne aux techniques de grimpe, de sécurité et de sauvetage. C'est sur eux qu'il faudra compter en cas de pépin, ils constituent le secours officiel; un hélico de l'armée pourrait intervenir en cas de nécessité, mais le conditionnel est d'usage...

Amsalam Atteiq et Ahmed Hammad, deux guides fiables pour grimper ou driver. J'ai ouvert deux voies en 2004 avec Amsalam, quant à Ahmed, il propose un hôtel très confortable et peut vous emmener partout avec son Toyota.

 

Qu'est-ce qu'une voie bédouine? Pas de définition claire en termes techniques, c'est seulement une référence historique: c'est un itinéraire d'ascension d'une montagne, ou un passage d'une vallée à une autre, l'accès à un fond de canyon sans issue, trouvée et gravie à la montée et à la descente par les locaux. On peut considérer ça comme la voie normale des sommets, mais il y a toutefois plusieurs voies différentes sur un même sommet, de difficultés variables. Pour franchir les courts surplombs, il est d'usage d'y trouver des "marches bédouines", c'est-à-dire des empilements de pierres permettant de se surélever; parfois des prises taillées. Pour l'itinéraire, les chemins sont cairnés, mais depuis peu (ils étaient secrets), ce sont les grimpeurs et les guides bédouins qui ont ajouté des repères. On trouve parfois des flèches gravées et pour au moins une que je connais un balisage à la peinture, ce qui enlève une partie du charme de cette activité, qui est de chercher, d'explorer, se perdre pour mieux se retrouver ensuite, ou même de trouver son propre chemin. D'ailleurs, avec le temps, ces variantes explorées ont parfois été balisées de cairns également, ce qui amène le grimpeur à douter.

 

Marche bédouine dans un passage sérieux: heureusement toutes ne sont pas aussi intimidantes!

 

Les voies sur les sommets commenceront toutes par une montée raide au coeur des parois rouges, avant de vous faire errer dans un dédale de dômes ocres.

 On peut donc classer les voies en trois catégories:

    Celles qui mènent à un sommet, en aller/retour, et mieux, en combinant une descente par une autre, permettant par exemple d'effectuer une traversée en changeant de versant. Les meilleures et les plus longues se trouvent sur les grands sommets que sont Djebel Rum, Um Ishrin, Kum Kashnah, Khazali...

    Celles qui s'insinuent dans les gorges et siqs (nom local des canyons) pour traverser la montagne: Rakabat, Abu Aina par Shellali, Zernouk el Daber, Abu Iglekhat; ou bien en faire le tour (tour du Djebel Rum, tour d'Um Ejil).

    Celles explorant des siqs sans issue, comme le Wadi Shellali. 

    A part: l'amusante escalade facile de 200m qui mène à la fameuse arche de Burdah, magnifique! (passages de 2, faite avec nos enfants de 4 et 6 ans, bien parés, en 1990). 

Comment pratiquer ces voies?

Pour les plus timides, on peut évidemment faire appel à un guide bédouin sur place. Ou même à un des nombreux guides de haute montagne français spécialistes du lieu. Mais ceci a évidemment un coût.

Il est tout-à-fait possible de pratiquer en autonomie, ce que font de nombreux grimpeurs. Pour un simple randonneur c'est plus délicat, il faudra faire les plus simples ou prendre un guide. Pour notre part, nous avons pratiqué dès 1990, parfois en famille, on ne s'est jamais perdus et avons évité le bivouac impromptu. Dans tous les cas de figure, emporter au fond du sac une frontale, un briquet, quelques vivres et un vêtement chaud, 10m de cordelette et un couteau. Attention: de fin octobre à mars, en plus des journées plus courtes, les nuits du désert sont froides! Et bien sûr informez toujours quelqu'un de votre destination puis de votre retour.

Y'a d'la joie, bonjour la voie bédouine!

 

Les seuls topos pour l'instant se trouvent sur le site  http://wadiram.userhome.ch/, en plus du topo Howard (le découvreur) de 1995, avec cette difficulté à coucher sur papier des voies en deux dimensions puisqu'il y a autant sinon plus de marche que de grimpe.Ce n'est qu'une sélection, il en existe des dizaines, voire des centaines d'autres.

Les itinéraires que nous avons parcourus au cours de nos séjours à Wadi Rum étalés sur 35 ans:

L'arche de Burdah (voir ci-dessus),  2/3h aller-retour selon le temps consacré aux photos, plus deux fois 40 mn de taxi bédouin.Possibilité d'aller jusqu'au sommet de Burdah, passage de 3 apès l'arche, rappel possible au retour.

Hunter's slabs à Djebel Barrah Nord: un peu de 3, dalles raides en descente, un beau sommet, c'est une petite course alpine, la neige en moins! Accès en taxi bédouin.

Le canyon Abu Iglekhat dans le secteur Barrah: court mais très beau, classique, fait passer d'une belle vallée fréquentée à une belle vallée sauvage. Passage de 3 à assurer à la montée, rappel dans l'autre sens (W/E)

Le sommet de Barrah Nord et dans son flanc, le défilé d'Abu Iglekhat

 

Le canyon Wadi Shellali, près du village: accès par la source de Lawrence, 15 m de 4 pour accéder au canyon (prendre 2/3 friends), quelques passages de 3/4 entre les vasques, deux rappels sur lunules à la descente; Il faut déjà une petite expérience (rappels à installer si les cordelettes n'y sont plus). On s'enfonce au coeur de la montagne, paysage rocheux grandiose, il peut y avoir de l'eau dans les vasques (plus difficile après la pluie).

Rakabat canyon: LE grand classique de Wadi Rum. Compter deux heures pour atteindre le désert du Wadi Um Ishrin, donc le double pour le retour par le même chemin, un peu plus si peu habitué à désescalader les quelques pas de 3 au-dessus de marches bédouines (faciles à parer). Et puis on peut au passage explorer les canyons secondaires, impressionnants et faciles. Avec un brin de corde de 50m, on peut prendre au retour le canyon secondaire à droite, orienté S/N et rejoindre par un rappel de 23m le Karazeh canyon et son fond plat et sableux pour un retour un peu différent.

 

Une variante dans Rakabat Canyon

Tour d'Um Ejil: belle sortie exploratoire du massif à l'Est du village. On traverse Rakabat, passe par les dunes oranges avant de retraverser dans l'autre sens, d'abord par Zernouk el Daber, puis par Karazeh canyon. Matériel de rappel indispensable (40m fractionnables). Malheureusement le lieu a été victime du tourisme de masse: on doit traverser deux "desert camps" au pied de dunes que nous avons connues immaculées... Description à venir.

 Djebel Rum (point culminant du massif, un peu plus de 1700m)

    Sabbah's route: faite avec des clients en 2003 je crois, deux longueurs encordés pour la fameuse traversée en 3, très exposée sans corde, mais magnifique. Elle est versant W, c'est l'occasion d'une traversée du Djebel Rum, en descendant par Hammad's route (rappels).

 

La traversée expo de Sabbah's route

    Voie thamudique: ainsi nommée à cause des gravures de cette époque que l'on rencontre sur la grande vire oblique au début de la voie. Faite avec des amis du club en 2009, ce n'est pas la plus facile du Djebel (c'est Sheik Hamdan's), mais la plus classique pour la traversée Est/Ouest. Les traversées se font dans ce sens car on se fait déposer par un chauffeur le matin (compter 30 JD, 40 €, moins si vous savez négocier) et on descend côté village l'après-midi, ce qui évite un rendez-vous aléatoire.

    Eye of Allah: une voie grimpante, avec des longueurs de 4 et 5. Souvent parcourue comme une voie "montagne" pour les grimpeurs de ce niveau. Faite à la descente du sommet Est, les rappels sont équipés.

L'oeil d'Allah

 Hammad's route: Elle est plus souvent utilisée à la descente qu'à la montée. La vue, l'ambiance sur les dômes, les rappels, les vasques du grand siq, tout ceci en fait un grand moment! Et se dire que le dénommé Hammad faisait ça en solo...

Deux vues de la descente par Hammad's route

    Al Thalamiah: Peut-être mon souvenir le plus marquant, parce-que plus délicate (5 max), expo parfois, et que j'avais la responsabilité d'un groupe. Des passages magnifiques, comme sur les "boules noires", de la recherche constante d'itinéraire, le plateau volcanique sous le sommet, la traversée du grand siq, la descente par Hammad's... Quelle journée de montagne!
 

Djebel Um Ishrin:

Bedan Majnoun ("ils sont fous ces ibex")Avec Pépito, Gaëtanne, Jean-Yves, Cathy, Jean-Phi, Isa, encore une  bien belle journée! Plus de 500m d'ascension avec deux longueurs de 4+ et un court surplomb en 5c avec les traces de sabots de mouflons tout le long! Une journée en A/R, départ dans le canyon Assaoud. Pitons en place pour protéger la dalle aux ibex.

 Mohmmed Musa et les escaliers nabathéens: réalisé avec les mêmes, le premier jour de notre séjour de Pâques 2009. Longue traversée du massif, avec des passages expos en montée comme en descente et un itinéraire complexe. A faire quand on a déjà de l'expérience de l'exercice et le pied sûr, ou guidé et assuré dans les passages les plus délicats. Le final est vraiment incroyable (on peut ne faire que les escaliers en sens inverse en prenant un taxi bédouin).

 Djebels Kum Kashnah et Khazali, Sabbah's route

Ces deux sommets ne forment qu'un seul ensemble montagneux, séparés par deux profonds canyons qui font jonction. Nous avions fait cette jolie voie bien cairnée en 2004 avec Jean-Marc, descendant par le grand canyon, avec quelques errances et descentes délicates car nous étions les premiers répétiteurs après que Atteiq Odah en ait équipé les rappels. Evidemment, on s'était un peu fourvoyés... Désormais c'est bien balisé! Par contre, on n'avait pas perdu de temps à trouver le départ de la voie car "jeepés" par Dayfallah, le frère de Sabbah dont la voie faisait partie du patrimoine familial. Cette voie PD+ est très parcourue maintenant et le rappel de 15m pour la descente est équipé sur lunule. Passages en adhérence de 2 et 3 à la montée comme à la descente.


 
 

Au sommet du Djebel Khazali

En détails maintenant, les itinéraires parcourus cette année, qui peuvent constituer un programme de séjour (auquel on ajoutera la traversée du Djebel Rum, incontournable, avec éventuellement bivouac au sommet pour le plaisir).

Djebel Mayen, traversée S/N

 Il s'agit du petit sommet qui domine directement le village à son extrémité Nord. L'ascension en est facile, rapide et occupera une demie-journée de découverte du lieu ainsi qu'une approche du "scramble" pour s'y initier avant de passer au niveau supérieur. Aucun matériel nécessaire, juste des chaussures qui accrochent: les pas d'escalade ou de descente ne dépassent pas le 2, sauf le bloc sommital en 3 (très beau à grimper, on peut parer un minimum).

Bloc sommital

 Suivre l'arête Sud qui démarre juste au-dessus du gros bâtiment du Resthouse, à l'entrée N du village. Suivre les cairns, en ignorant deux descentes à gauche qui sont des échappatoires vers le Wadi S'bach. Chercher ceux qui montent vers le sommet en louvoyant au mieux. Du pied du bloc sommital, descendre vers le N au mieux au début pour rejoindre les cairns visibles et les suivre jusqu'au replat faisant col entre deux vallons. Le mieux est de prendre à gauche en descendant et revenir au village par le Wadi S'bach et son palmier, les jardins et les déchets, malheureusement.


  



 



Tour de Um Ejil

    Sortie très conseillée pour appréhender la géographie complexe de ces lieux (et y revenir pour des voies d'escalade) et se familiariser avec les passages faciles à monter et descendre sans corde. Compter 5 heures pour faire le tour. Départ du coin NE du village pour rejoindre à l'Est un campement bédouin. longer leur clôture, au bout on trouve le sentier qui mène au Goat's gully, passage obligé qui sera également emprunté au retour. Sur le plateau qui suit, suivre la sente SE, puis les cairns et quelques pas d'escalade mènent à un champignon caractéristique. Emprunter ensuite les dalles roses (adhérence facile) et la belle traversée qui mène au canyon qu'on devra quitter par la gauche pour éviter un ressaut. Le reprendre ensuite, il fait un S dans un défilé étroit puis passe un petit col. On est alors au point le plus haut. Dans la descente, il y aura deux pas de 3 au-dessus de marches bédouines, faciles à parer. Laisser à gauche le canyon qui mène à Beauty continuer de suivre les cairns, avec des détours et des pas de grimpe dans le canyon qui s'élargit (on peut visiter l'étroiture tout droit et tourner à droite rejoindre l'itinéraire). On sort d'abord dans le sable blanc avant de déboucher sur la dune orange.

 

Rakabat et ses roches psychadéliques (dont le champignon qui sert de repère)


Tourner à gauche pour longer la paroi, traverser deux camps à touristes et entrer dans la premier défilé à gauche, le canyon Zernouk el Daber (canyon de la hyène), par un parc à chameaux (manifestement la hyène n'y vient plus). Ce défilé entre deux hautes parois (pleines de voies d'escalade) est somptueux. Un gros verrou rocheux mène au col. Il se gravit par l'éperon à droite, passages de 2 et 3 (cairns, traces). Au col, il faut faire un ou deux jolis rappels (45 ou deux fois 25)pour plonger dans le canyon Karazeh puis descendre un couloir/cheminée de 20m (préférable à un rappel équipé mais malcommode). Le canyon est plat et sableux pendant un moment, il faut ensuite en sortir à gauche par une petite remontée. De l'autre côté, une désescalade simple et bien cairnée ramène à Goat's gully en suivant la flèche.

 

Sortie de Rakabat

Le canyon Zernouk el Daber




Fin de journée à la sortie de Karazeh

Rappel dans Karazeh canyon

 

 

Djebel Kum Kasnah, voie Al Lassik

 Cette voie bédouine nous a été conseillée par un des pionniers des lieux, Wilfried Colonna, guide haut-savoyard qui a effectué une partie de sa carrière là-bas, aussi bien en escalade (guidant et ouvrant des tas de voies nouvelles) mais également comme éleveur de chevaux arabes et guide de randonnées équestres.

C'est une brillante alternative à la classique Sabbah's route qui est la voie normale de ce sommet. Du sommet, immense plateau à l'horizontalité mesurable au niveau à bulle, on aura deux choix: le retour par cette dernière, ou mieux, mais plus long, la descente du grand siq avec sortie au niveau des gravures rupestres. A l'arrivée, bar bédouin s'il est encore ouvert et wifi pour appeler votre taxi (20 JD par trajet).

En face Est, la voie suit un couloir diagonal visible de loin, avec deux variantes de départ. Nous avons opté pour l'origine du couloir, près d'un campement bédouin. Pendant au moins 200m on escalade des rochers faciles, avec de nombreux passages de 2 et 3, dans le couloir, mais plus souvent sur l'éperon à gauche (une seule fois à droite). Après un joli passage en tunnel, on débouche sur une petite terrasse sous les premiers dômes ocres (fin du rocher rouge). On s'encorde pour une dalle évidente suivie d'une petite fissure (petit friend): 4, 30m, relais équipé. Suit la fissure/dièdre raide avec le petit pas de 5, (un ou deux friends 0.5 et 0.75). 25m, relais équipé à droite. Ensuite, traverser vers le Sud d'abord en légère descente dans une faille puis 3+ expo sur la dalle à corn-flakes. On arrive alors sur de grandes terrasses au bord d'une vallée qui va vers l'Ouest. La suivre en descendant du dôme, on se trouve alors dans un cirque, à droite c'est assez raide, devant encore plus, donc on remonte à gauche. De là, suivre dans les dômes des cairns et d'éventuelles traces dans le sable pour remonter les dalles très adhérentes (quelques pas de 2, voire 3), plutôt en direction générale Sud-Ouest. Après de nombreux détours, on est soudains tout surpris par la platitude du sommet!

 

Sur l'éperon d'El Lassik


Afraa, qui n'a connu jusque là que la salle d'escalade, n'a pas froid aux yeux.

 

Relais à la fin de la traversée expo: admirez l'assurage "à la bédouine" de Carlo

Yumi, débutante douée, en solo sur les dômes
C'est par où que ça passe?

 
Sur le plateau, avancer vers le rebord Ouest pour voir les deux canyons: le plus évident , le canyon Al Uzzah, est orienté W/E.En perpendiculaire, on devine plus qu'on ne voit le canyon Khazali qu'on va emprunter à la descente, qui lui est N/S. Les deux se rejoignent sous vos pieds, mais il va falloir faire un long détour pour rejoindre cet endroit.
 
Descente: aller vers le Sud au rebord du plateau et trouver rapidement un anneau de rappel pour franchir une dalle raide. Remonter en face sur les dômes puis descendre ceux-ci au plus simple en suivant les cairns et visant un plateau désertique en contrebas vers le Sud. Traverser celui-ci et monter légèrement sur la crête en suivant les cairns jusqu'à dominer une grosse dépression en contrebas où l'on voit de petits cairns. Quitter alors la voie normale qui va vers l'Est pour descendre dans cette dépression. Attention, car c'est contre-intuitif: le canyon que l'on veut rejoindre se trouve versant Ouest, la dépression versant Est, en direction Sud depuis le plateau désertique! L'astuce, c'est qu'une faille étroite fait changer de versant et on ne la découvre qu'au dernier moment, balisée par une flèche gravée et un point bleu.
 
Le plateau sommital

 
Le rappel 

 
La faille, clé de l'accès au canyon

C'est bien par ici!

A partir de ce moment plus de problèmes d'orientation, il n'y a plus qu'a suivre les points bleus pour trouver le premier rappel (30m) et suivre le canyon jusqu'à sa sortie en plein désert, par une succession de désescalades, de marche et une dizaine de rappels de 8 à 30 mètres, tous équipés de rings ou sur lunules. Certains passages dans les cheminées lissées par l'eau peuvent être malcommodes, en escalade comme en rappel, et il y a deux ou trois descentes délicates et un peu expos que l'on peut assurer le cas échéant. Juste avant la sortie, admirez au passage les gravures rupestres qui attirent les touristes en nombre à cet endroit. La traversée complète nous a pris 9 heures au total, avec une bonne pause pique-nique et presque une heure perdue à chercher le passage-clé que ce topo vous évitera.
 
Les premières descentes raides

 
Emplacement de rappel dans les étroitures

La corniche rose


Gravures thamudiques

Fin de l'aventure!


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