Mardi 16 avril nous avons rendez-vous avec Pepito au rocher
Chatillon pour tester sa piste jaune qui vient compléter les autres pistes de
ce massif remis à neuf.
Avec Hervé, Patrick et Noël, nous nous réjouissons de
cette occasion de grimper avec le créateur de cette piste et nous espérons
qu’elle sera plus intéressante que les autres, surtout que la noire qui nous a
beaucoup déçu. Malheureusement, quand nous arrivons à 11h30 au départ des
pistes, Pepito n’est pas là et nous devons nous résigner à grimper sans lui.
Vers le numéro 4, inquiets, nous lui passons un coup de fil et il nous répond
encore ensommeillé, qu’il n’est pas encore 12h30. Après lui avoir expliqué
qu’on a changé d’heure depuis un certain temps, il nous assure qu’il arrive
dans les plus brefs délais et effectivement c’est au moment où l’on atteint le
n°9 qu’il surgit entre deux rochers. Après l’avoir félicité pour le début de la
piste par prudence (un Pepito en colère c’est grave et il vaut mieux être
attentionné avec lui), il se met à son tour à grimper. Son premier rocher est
un bis jaune entre le 10 et le 11 et après l’avoir réussi du premier coup, il
se dirige vers le n°11, un joli angle surplombant pourvu à l’évidence de gros
baquets du début à la fin et que vous pouvez voir dans le dernier reportage sur le blog avec Pepito en action. En quelques secondes le voilà au dernier mouvement,
les deux mains dans le bac du haut, le pied droit sur un gros gratton et le
pied gauche en crochetage près de ses mains. Une dernière traction sur les
mains et il s’envole gracieusement en me passant au-dessus de la tête pour
s’écraser trois mètres plus loin et plus bas, à plat dos et la tête heurtant
violemment un rocher avec un bruit sinistre d’ossements brisés. Nous sommes
meurtris, honteux de ne pas avoir eu le temps de crier Olé ! et je me
précipite sur lui pour lui donner des baffes (il semble inconscient) et le
secouer de toutes mes forces pour le faire revenir à lui. La manœuvre réussit et
il semble reprendre ses esprits, en tout cas il bouge, mais curieusement il
refuse absolument de continuer à grimper avec nous. Il tient même des propos
incohérents, utilise des mots qu’on ne connaît pas (j’ai mal ?), reste
sourd à nos admonestations, puis à nos injures. Au bout d’une heure, de guerre
lasse, nous appelons les autorités pour lui faire entendre raison. Au départ on
voulait juste des gendarmes, histoire de lui faire peur pour qu’il reprenne
l’escalade, mais ils sont venus avec cinq pompiers, un médecin et deux
infirmiers (bonjour le trou de la sécu et nos impôts !). Et malgré tous
leurs efforts conjugués, du discours raisonnable à la menace de procès verbal
en passant par des injections de diverses drogues, tout ce qu’ils ont pu
obtenir c’est de le ficeler dans une civière gonflable (lui il réclamait une
poupée) et de l’installer sur une luge pour le faire glisser jusqu’à
l’ambulance sur les aiguilles de pins. Quant à nous nous n’avions plus qu’à
regagner notre voiture et à nous occuper de la sienne pour la ramener chez lui,
pendant qu’il allait se faire dorloter à l’hôpital de Corbeil et passer des
examens dont le coût dépasse l’imagination. Merci Pepito, grâce à toi on a
passé une bien belle journée !
Gilles
Je trouve que c'est une faute de goût que de rédiger un article sans aucune image!
RépondreSupprimer