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dimanche 22 décembre 2013
vendredi 22 novembre 2013
L'envers du décor
Après avoir écrit de nombreux articles décrivant avec enthousiasme la petite île de Kalymnos, paradis mondial de l'escalade, il serait injuste pour la population grecque de s'en tenir à ces images de vacances idylliques.
Les grimpeurs peuvent passer des semaines à Masouri sans rien voir de ce qu'est devenu le quotidien des Kalymnians depuis 2010. Quand on est un touriste à Masouri, il faut prendre le temps de parler avec nos hôtes pour découvrir l'envers du décor, la triste réalité de la survie d'un peuple écrasé par les mesures d'austérité imposées par la Troïka européenne.
Des dix-sept mille habitants de l'île en 2010, il n'en reste plus que dix mille fin 2013: les autres ont émigré, non seulement les jeunes, mais aussi des familles entières. En Australie pour la plupart. On commence à voir la population fouiller les poubelles, chose jusqu'alors inconnue ici, où la vie insulaire d'une communauté restreinte a toujours permis à la solidarité de traiter les problèmes sociaux. Pour ceux que le chômage n'a pas encore touché, les salaires ont fortement chuté, surtout dans la fonction publique d'Etat, le record pour les enseignants: -40%! Venus du continent pour la plupart, ils sont nourris par les parents d'élèves qui cotisent afin de les garder sur l'île (il n'y a aucun établissement privé à Kalymnos). Un local prêté par l'Eglise (qui n'en manque pas!) sert de cantine et un tour de rôle est organisé par les restaurateurs parents d'élèves.
Les classes moyennes envoyaient leur progéniture en taxi à l'école distante de quelques kilomètres. Ils n'en ont plus les moyens. Mais en pleine déconfiture du service public, pas question d'ajouter un transport en bus. Du coup, aux heures scolaires, le service de bus est réquisitionné et interdit aux touristes, voire aux adultes (donc à ceux ne possédant pas de véhicule).
Tous les 28 octobre, pour la fête nationale, tous les élèves défilaient à la parade, chacune et chacun dans un costume dédié à son école. En 2013, beaucoup ont déserté les rangs, faute de pouvoir se munir de la paire de souliers ou de la chemisette...
La déliquescence ou la disparition des services publics ouvre la porte à l'initiative privée pour les remplacer, toujours plus chère mais évidemment plus efficace quand il n'y a plus rien! Comme à l'hôpital où il vaut mieux ne pas se retrouver. Une initiative privée propose des secours en cas d'accident, avec une assurance comprise dans un "packaging" de services marchands, puisque la municipalité, qui communique beaucoup sur le festival d'escalade, ne veut ou ne peut en assumer le coût.
Les services de la voirie ayant disparu, ce sont les grimpeurs qui ont organisé en avril un "clean-up day" de ramassage des détritus au bord des routes. Quant au balayage de la rue sous nos appartements, il est assuré par les trois commerçants du coin qui se sont cotisés pour employer un chômeur.
Bref, le paradis, c'est avant tout pour les touristes-grimpeurs!
Catherine et Pascal
Les grimpeurs peuvent passer des semaines à Masouri sans rien voir de ce qu'est devenu le quotidien des Kalymnians depuis 2010. Quand on est un touriste à Masouri, il faut prendre le temps de parler avec nos hôtes pour découvrir l'envers du décor, la triste réalité de la survie d'un peuple écrasé par les mesures d'austérité imposées par la Troïka européenne.
Des dix-sept mille habitants de l'île en 2010, il n'en reste plus que dix mille fin 2013: les autres ont émigré, non seulement les jeunes, mais aussi des familles entières. En Australie pour la plupart. On commence à voir la population fouiller les poubelles, chose jusqu'alors inconnue ici, où la vie insulaire d'une communauté restreinte a toujours permis à la solidarité de traiter les problèmes sociaux. Pour ceux que le chômage n'a pas encore touché, les salaires ont fortement chuté, surtout dans la fonction publique d'Etat, le record pour les enseignants: -40%! Venus du continent pour la plupart, ils sont nourris par les parents d'élèves qui cotisent afin de les garder sur l'île (il n'y a aucun établissement privé à Kalymnos). Un local prêté par l'Eglise (qui n'en manque pas!) sert de cantine et un tour de rôle est organisé par les restaurateurs parents d'élèves.
Les classes moyennes envoyaient leur progéniture en taxi à l'école distante de quelques kilomètres. Ils n'en ont plus les moyens. Mais en pleine déconfiture du service public, pas question d'ajouter un transport en bus. Du coup, aux heures scolaires, le service de bus est réquisitionné et interdit aux touristes, voire aux adultes (donc à ceux ne possédant pas de véhicule).
Tous les 28 octobre, pour la fête nationale, tous les élèves défilaient à la parade, chacune et chacun dans un costume dédié à son école. En 2013, beaucoup ont déserté les rangs, faute de pouvoir se munir de la paire de souliers ou de la chemisette...
La déliquescence ou la disparition des services publics ouvre la porte à l'initiative privée pour les remplacer, toujours plus chère mais évidemment plus efficace quand il n'y a plus rien! Comme à l'hôpital où il vaut mieux ne pas se retrouver. Une initiative privée propose des secours en cas d'accident, avec une assurance comprise dans un "packaging" de services marchands, puisque la municipalité, qui communique beaucoup sur le festival d'escalade, ne veut ou ne peut en assumer le coût.
Les services de la voirie ayant disparu, ce sont les grimpeurs qui ont organisé en avril un "clean-up day" de ramassage des détritus au bord des routes. Quant au balayage de la rue sous nos appartements, il est assuré par les trois commerçants du coin qui se sont cotisés pour employer un chômeur.
Bref, le paradis, c'est avant tout pour les touristes-grimpeurs!
Catherine et Pascal
mardi 5 novembre 2013
Kalymnos update
Salut à tous les lecteurs qui sur ce blog prennent des infos sur les derniers développements de l'escalade sur l'île grecque. Comme souvent, je vous propose de découvrir quelques-uns des derniers secteurs ouverts ainsi que d'autres plus anciens mais aussi plus confidentiels.
mercredi 9 octobre 2013
Enfin des nouvelles de Gilles !
J'ai été très touché des centaines de lettres que j'ai reçues après mon hospitalisation et des nombreux cadeaux qui les accompagnait. Aujourd'hui je remonte doucement la pente et je tiens à remercier de tout coeur (c'est le cas de le dire) tous ceux qui m'ont témoigné tant de sympathie. Mais comme je suis d'un naturel très pudique, je ne tiens pas à m'attarder sur mes petits soucis de santé et je me contenterais pour rassurer mes amis de leur montrer la photo qui en dit plus long que tous les discours.
vendredi 6 septembre 2013
Mais qu'est-il arrivé à Gilles cet été ?
La plupart d'entre vous ont sans doute été surpris de ma faible activité grimpatoire pendant le camp d'été. Et même si je pouvais invoquer mes 66 ans bien tassés, une valve aortique de 20 ans, un pace-maker brinquebalant, une tête bloquée et un bras droit tordu, il n'en reste pas moins qu'il y avait de quoi être un peu étonné. Les années précédentes, ces divers handicaps ne m'avaient pas empêché de réaliser mes exploits habituels. La raison de cette relative inactivité, vous la découvrirez dans la photo qui suit et qui montre mon corps d'athlète légèrement handicapé par un petit bleu au côté qui m'a quelque peu limité pendant ce camp.
vendredi 5 juillet 2013
La FFME et le développement de l’escalade
Grimper est un journal plein d'intérêt. Pas pour les articles qu'il publie qui sont en général nuls, mais pour ce qu'il révèle d'une conception de l'escalade, élitiste par les images qu'il montre et les discours qu'il véhicule (dans le 7c vous êtes à peine un grimpeur confirmé) mais voulant s'adresser au plus grand nombre. Non pas pour les inciter à grimper, mais surtout pour "les faire rêver". Comme ça ils n'useront pas le rocher et les encombrements n'existeront plus. Cette stratégie n'a pas trop réussie dans notre section puisqu'il n'y a plus que deux lecteurs de Grimper à ma connaissance. C'est pourquoi je mets sur ce blog la tribune que j'ai écrite pour le dernier numéro, en réaction à une note d'un ancien de la FFME sur les élections qui s'y déroulaient. En gros, il accusait les élus de la FFME de profiter des deniers fédéraux pour mener grand train, ne disant pas un mot des enjeux de l'élection. Mon texte tente d'éclairer ceux-ci en les replaçant dans ce que je perçois comme étant l'évolution de notre activité et bien qu'il n'y ait pas de photos pour l'illustrer (pardon Pascal), je fais confiance à nos adhérents pour être capable de lire 5 pages sans trop frémir, histoire de déclencher un débat utile dans notre section. En plus, je leur économise les 5,50 euros de la revue.
mardi 18 juin 2013
A la manière de...
Puisque ce veinard de Gilles persévérait dans son test comparatif des infirmières européennes, le moins que l'on puisse faire pour lui était donc de lui conter une sortie dominicale des plus banales (en tout cas bien plus banale que Yvonne et Marie-Claude, les dernières trouvailles de l'hôpital Jacques Cartier de Massy).
mardi 4 juin 2013
Kalymnos, un séjour de rêve
Le mois de mai était pourri, il fallait donc prendre une décision. Et plutôt que de tenter malgré tout de sortir entre les gouttes (voir les flocons) pour grimper un peu, nous avons pris la seule décision raisonnable, s'évader le plus vite possible de cette ambiance morose pour retrouver un environnement propice et régénérateur.
mercredi 24 avril 2013
La compétition du Mont Simonet
dimanche 21 avril 2013
Compète au Mont Simonet
Dans l'attente d'un récit plus circonstancié et d'un classement que tout le monde redoute (sauf Catherine G), voici quelques images de la compétition du 20 avril.
José, je te rappelle qu'on ne crache pas sur ses adversaires! |
Jean-Yves dans une position acrobatique, sous l'oeil de pareurs vigilants. |
Ah! Une bonne âme réalise qu'il va bientôt se vautrer pour la quinzième fois sur ce passage. Mais l'opiniâtre viendra à bout du "'petit comprimé", 6c. |
Un pro dans le viseur. |
Admirez la douceur du toucher de José. Malou, quelle chance tu as... |
samedi 20 avril 2013
Une bien belle journée
Mardi 16 avril nous avons rendez-vous avec Pepito au rocher
Chatillon pour tester sa piste jaune qui vient compléter les autres pistes de
ce massif remis à neuf.
Avec Hervé, Patrick et Noël, nous nous réjouissons de
cette occasion de grimper avec le créateur de cette piste et nous espérons
qu’elle sera plus intéressante que les autres, surtout que la noire qui nous a
beaucoup déçu. Malheureusement, quand nous arrivons à 11h30 au départ des
pistes, Pepito n’est pas là et nous devons nous résigner à grimper sans lui.
Vers le numéro 4, inquiets, nous lui passons un coup de fil et il nous répond
encore ensommeillé, qu’il n’est pas encore 12h30. Après lui avoir expliqué
qu’on a changé d’heure depuis un certain temps, il nous assure qu’il arrive
dans les plus brefs délais et effectivement c’est au moment où l’on atteint le
n°9 qu’il surgit entre deux rochers. Après l’avoir félicité pour le début de la
piste par prudence (un Pepito en colère c’est grave et il vaut mieux être
attentionné avec lui), il se met à son tour à grimper. Son premier rocher est
un bis jaune entre le 10 et le 11 et après l’avoir réussi du premier coup, il
se dirige vers le n°11, un joli angle surplombant pourvu à l’évidence de gros
baquets du début à la fin et que vous pouvez voir dans le dernier reportage sur le blog avec Pepito en action. En quelques secondes le voilà au dernier mouvement,
les deux mains dans le bac du haut, le pied droit sur un gros gratton et le
pied gauche en crochetage près de ses mains. Une dernière traction sur les
mains et il s’envole gracieusement en me passant au-dessus de la tête pour
s’écraser trois mètres plus loin et plus bas, à plat dos et la tête heurtant
violemment un rocher avec un bruit sinistre d’ossements brisés. Nous sommes
meurtris, honteux de ne pas avoir eu le temps de crier Olé ! et je me
précipite sur lui pour lui donner des baffes (il semble inconscient) et le
secouer de toutes mes forces pour le faire revenir à lui. La manœuvre réussit et
il semble reprendre ses esprits, en tout cas il bouge, mais curieusement il
refuse absolument de continuer à grimper avec nous. Il tient même des propos
incohérents, utilise des mots qu’on ne connaît pas (j’ai mal ?), reste
sourd à nos admonestations, puis à nos injures. Au bout d’une heure, de guerre
lasse, nous appelons les autorités pour lui faire entendre raison. Au départ on
voulait juste des gendarmes, histoire de lui faire peur pour qu’il reprenne
l’escalade, mais ils sont venus avec cinq pompiers, un médecin et deux
infirmiers (bonjour le trou de la sécu et nos impôts !). Et malgré tous
leurs efforts conjugués, du discours raisonnable à la menace de procès verbal
en passant par des injections de diverses drogues, tout ce qu’ils ont pu
obtenir c’est de le ficeler dans une civière gonflable (lui il réclamait une
poupée) et de l’installer sur une luge pour le faire glisser jusqu’à
l’ambulance sur les aiguilles de pins. Quant à nous nous n’avions plus qu’à
regagner notre voiture et à nous occuper de la sienne pour la ramener chez lui,
pendant qu’il allait se faire dorloter à l’hôpital de Corbeil et passer des
examens dont le coût dépasse l’imagination. Merci Pepito, grâce à toi on a
passé une bien belle journée !
Gilles
lundi 8 avril 2013
Châtillon fait peau neuve
Coup de projecteur sur le Rocher de Châtillon qui a fait peau neuve cet hiver, grâce aux travaux successifs de l'équipe de l'US Ivry d'une part (nouveaux circuits orange, rouge et noir), puis de Pépito (remodelage du jaune et du bleu). De nouveaux passages magnifiques sur le circuit orange, quelques jolis jaunes inédits, c'est dans ces niveaux qu'on aura les plus belles surprises, notamment côté Ouest sur le haut de la butte où les blocs ont de bonnes chutes sur un sol plat, comme celui en image ci-dessous.
Rencontre amicale du 21 avril
Quelques images pour vous allécher et vous inviter à découvrir un site inconnu du bassin de Larchant, le Mont Simonet. Le site a été grimpé il y a plus de trente ans et on y trouve les vestiges de circuits tracés par l'ineffable Charly, à une période où les peintures au plomb mettaient un siècle à disparaître...
Ensuite il est retombé dans l'oubli (quand vous verrez les circuits vous saurez pourquoi!) jusqu'à ce que les grimpeurs de 7 l'investissent et y découvrent des lignes formidables.
Il y manquait des voies faciles et intermédiaires, c'est désormais chose faite pour notre compétition du printemps.
Promis, il y en aura pour tous les niveaux |
dimanche 24 mars 2013
Geyik, le retour
Notre
dernier séjour d'escalade à Antalya datait de février 2007. Aidés
par les circonstances d'une météo qui nous a fait fuir le Sud de la
France, nous revenions donc revisiter six ans plus tard le fameux
spot de Turquie qui nous avait tant séduits. Les nouvelles voies ne
poussent pas là-bas au même rythme qu'à Kalymnos, alors on peut
espacer les visites...
mercredi 30 janvier 2013
Appel aux amis de Bleau
Amis de la forêts de Fontainebleau bonjour,
De malencontreuses décisions prises récemment par la préfecture de la Seine et Marne, suppriment les dernières représentations des associations des activités de pleine nature qui siégeaient jusqu'à présent au comité consultatif scientifique et des usagers de la forêt et au comité de pilotage des sites Natura 2000 du massif de Fontainebleau.
Ceci signifie que désormais plus aucune association qui représentaient, les grimpeurs , les randonneurs, les cyclistes, la CO et le tourisme équestre ne sont consultées dans ces comités.
Le collectif BLO a refusé de baisser les bras. Après concertation avec le COSIROC, la FSGT et La commission des sites Naturels d'escalade de la FFME 77 nous nous sommes mis d'accord sur une pétition qui conteste cette situation inacceptable sur le fond et la forme, et pour faire entendre que ces mesures sont inadaptées pour répondre aux problèmes concernant ce bien commun. Nous avons besoins de votre soutien.
Soyez nombreux à apporter votre signature sur cette pétition en ligne et à faire circuler ce lien auprès du plus nombre.
De malencontreuses décisions prises récemment par la préfecture de la Seine et Marne, suppriment les dernières représentations des associations des activités de pleine nature qui siégeaient jusqu'à présent au comité consultatif scientifique et des usagers de la forêt et au comité de pilotage des sites Natura 2000 du massif de Fontainebleau.
Ceci signifie que désormais plus aucune association qui représentaient, les grimpeurs , les randonneurs, les cyclistes, la CO et le tourisme équestre ne sont consultées dans ces comités.
Le collectif BLO a refusé de baisser les bras. Après concertation avec le COSIROC, la FSGT et La commission des sites Naturels d'escalade de la FFME 77 nous nous sommes mis d'accord sur une pétition qui conteste cette situation inacceptable sur le fond et la forme, et pour faire entendre que ces mesures sont inadaptées pour répondre aux problèmes concernant ce bien commun. Nous avons besoins de votre soutien.
Soyez nombreux à apporter votre signature sur cette pétition en ligne et à faire circuler ce lien auprès du plus nombre.
lundi 28 janvier 2013
Le mauvais passage
lundi 7 janvier 2013
La Jonte - Toussaint 2012
"The first break dance in the countries vulture"
Eh oui, une première en falaise pour ce jeune grimpeur qui s’en est très bien sorti grâce à la « patience » des encadrants (surtout au tarot, concernant les bières je n'ai pas eu l'info) et pour les autres un séjour de plus dans les Gorges de la Jonte...
Pendant que d’autres s’embêtaient à Kalymnos sur des falaises totalement inintéressantes, patinées avec une météo horrible… Nous grimpions au soleil de novembre dans le centre de la France sur de magnifiques parcours vierges.
Euh comment ? Mes infos sur ce séjour dans cette île Grecque seraient elles erronées !
Bon en attendant confirmation sur Kalymnos pour ceux qui ne sont pas lassés de voir la « Roche Décollée » et autres secteurs de ce superbe site, voici un diaporama de notre Wend de 4 jours.
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