vendredi 13 janvier 2023

Affaire Étréchy suite... Par Gilles Rotillon

 

Réflexions sur une réflexion

 
La réflexion de Pépito sur Etréchy, pour intéressante qu’elle soit, montre quand même une certaine méconnaissance des enjeux sous-jacents, à savoir l’avenir de la liberté de pratiquer l’escalade sur blocs naturels.
Passons sur les erreurs factuelles, comme l’affirmation qu’ « Il y a plus d’un an, des enseignants aidés de nombreux bénévoles ont entrepris de sortir de la mousse les vieux circuits d’initiation abandonnés depuis plusieurs années, afin de pouvoir y conduire leurs élèves », alors que ces circuits sont utilisés depuis des dizaines d’années par les enseignants.


La suite reprend pour l’essentiel l’article que j’ai publié dans Montagne magazine (et également dans Alpine mag, sur le site Entre grimpeurs et qui va être repris prochainement par Grimper). C’est un article où je développais les raisons que les grimpeurs et les grimpeuses avaient de contester la décision d’interdiction de l’escalade prise par l’AEV.
Selon Pépito on ferait face à deux craintes reposant sur des « si en chaîne », autrement dit, aussi peu fondées l’une que l’autre pour l’instant. C’est pour le moins inexact, car si la position de l’AEV repose effectivement sur des « si », l’autre position repose sur une interdiction bien réelle, confirmée deux fois par courrier. Quant à la crainte que cette décision ne fasse tache d’huile, si ce n’est pas le cas pour l’instant, elle s’appuie sur ce qui s’est passé après Vingrau et le déconventionnement des conventions par la FFME qui a produit des interdictions d’escalade sur plusieurs falaises (comme Saffres récemment). La logique entre les deux, falaises et blocs, est exactement la même et il y a donc quelques raisons sérieuses de s’inquiéter et d’agir dès maintenant. Enfin, autre erreur montrant qu’il ne connaît mal le dossier, ces « craintes » ne s’appuient pas du tout sur la lecture de l’article L. 311-1-1 du code du sport. On peut même penser que cet article s’il n’est sans doute pas inconnu de l’AEV(1), n’est pas cité pour justifier sa décision d’interdiction, reposant uniquement la dangerosité des blocs. Quant aux grimpeurs qui suivent le dossier, ce n’est pas cet article qui explique leur position, c’est bien le risque de voir fleurir d’autres interdictions par d’autres propriétaires inquiets de la position de l’AEV.
En revanche, cet article devrait inciter l’AEV à comprendre qu’elle court beaucoup moins de risques qu’elle ne le croit. Et contrairement à ce que dit Stéphane, c’est l’absence complète de prise en compte de cet article par l’AEV qui montre que loin d’un spectaculaire avancement de la réflexion du côté des propriétaires et des gestionnaires, c’est plutôt l’ignorance crasse du contexte où on a été élaboré l’article en question qui ressort. Ce que ça révèle, c’est le contraire d’une réflexion, mais la lecture au premier degré d’un texte qui a pour fonction de dédouaner autant que possible les propriétaires, l’AEV imaginant comme pratiquement sûr le scénario le pire pour elle et qui suppose trois conditions dont aucune n’est pour l’instant réalisée : 1) qu’il y ait un accident d’escalade sur le site, 2) que le jugement conclut à un risque non normal et raisonnablement prévisible et 3) que l’AEV soit condamnée en conséquence. C’est ce que j’appelle la théorie du parapluie à la puissance trois. Et en fait c’est même à la puissance quatre, parce qu’entre l’accident et le jugement il faudrait qu’il y ait recours devant les tribunaux ce qui n’a rien d’automatique, de nombreux accidents (en fait la plupart, que ce soit en escalade ou ailleurs) ne se terminant pas devant les juges.
C’est tout le contraire de ce qu’écrit Pépito quand il nous dit qu’on « peut donc penser qu’après avoir étudié sa situation et le texte, le propriétaire n’a pas accepté « raisonnablement » que soit pratiquée l’escalade chez lui. » On peut en fait penser que le propriétaire a très mal étudié sa situation pour avoir pris cette décision d’interdiction, alors même que la modification récente du code du sport le dédouanait « raisonnablement » de sa responsabilité.
Son texte développe l’idée qu’il y aurait deux points de vue, tout aussi acceptables l’un que l’autre (même si la fin montre quand même que celui de l’AEV est le point de vue d’avenir pour la protection de l’environnement). L’un est celui des grimpeurs, le mien donc, puisqu’il me cite longuement au début, et celui de l’AEV dont il est « facile de se moquer », (ce n’est pas moi qui souligne) sous-entendant que cette facilité serait une erreur, ce qui est confirmé plus loin quand il explique qu’il a du mal à être convaincu par le point de vue des grimpeurs. Passons aussi sur la moquerie qui marquerait mes arguments, lisez l’article de Montagnes magazine, je n’y décèle aucune trace de moquerie.
Pourtant c’est un grimpeur, et il aimerait « être convaincu que la décision de l’AEV d’interdire la pratique de l’escalade chez elle est infondée et dangereuse et réagir en conséquence » mais ça lui est impossible à cause de son « incompréhension des subtilités du texte ».
Pourtant, cette incompréhension ne l’empêche pas de tenter une exégèse du texte (qu’on ne peut comprendre ou au moins apprécier, que si on connaît tout le processus qui précédé son vote et qui a pris des années de tractations).
Il s’interroge alors sur le sens que les mots « risque normal et raisonnablement prévisible » peuvent prendre. « L’idée de risque normal est difficile à appréhender » et il a raison, mais pas pour celle qu’il donne en se demandant s’il est normal « dans une conduite normale d’une escalade de se retrouver 6 ou 7 mètres au-dessus du dernier point dans un passage à la limite de ses possibilités alors que vous êtes dans une falaise sportive équipée a priori pour prémunir les grimpeurs de tout conflit existentiel jugé « inacceptable ». », car cet exemple n’en est pas un. Si on est « dans une falaise sportive équipée a priori pour prémunir les grimpeurs de tout conflit existentiel jugé « inacceptable » » et qu’on se retrouve « 6 ou 7 mètres au-dessus du dernier point dans un passage à la limite de ses possibilités », c’est soit parce que ce n’est pas une falaise sportive équipée pour prémunir les grimpeurs de tout conflit existentiel jugé « inacceptable », soit parce qu’on a mal évalué « la limite de ses possibilités ». Il y a donc une faute de l’équipeur qui peut être jugé responsable de l’accident s’il a lieu, ou une faute du grimpeur qui n’avait pas la compétence nécessaire pour tenter cette voie. Et dans cet exemple, le « gardien de la chose » qu’il évoque et qui pourrait avoir à répondre de sa responsabilité n’a rien à craindre, car ce n’est pas une « chose » dont il aurait la garde dans cet exemple mais une faute de l’équipeur ou du grimpeur. Et en cas de plainte le-dit gardien n’a aucune responsabilité.
Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas des problèmes d’interprétation de ce qu’est un « risque normal et raisonnablement prévisible », mais loin d’être une difficulté, c’est un grand progrès d’avoir introduit cette notion dans le code du sport (et Dieu sait si ça a été dur, (s’il existe, et ceux qui sont sur ces questions depuis Vingrau le savent), parce qu’avant, il n’y avait pas d’autre interprétation de la responsabilité suite à un accident lié à un défaut de la falaise (et pas d’équipement ou de faute du grimpeur) que de la faire porter au propriétaire. Maintenant, il faudra prouver que le risque sortait de ceux qu’on prend dans cette activité.

Évidemment un juge peut décider que ce risque n’est pas normal quand un grimpeur pensera le contraire, mais il y aura confrontation d’arguments.(2)
Il ne faut d’ailleurs pas croire que, comme il nous le dit, la « seule solution possible : dialoguer et convaincre de bonne foi le propriétaire du site que sa responsabilité ne serait pas engagée s’il permettait chez-lui que des risques liés à la pratique de l’escalade soient pris. » soit envisageable. Nous ne sommes pas dans une situation caractérisée par la « bonne foi » des acteurs. L’AEV a pris de manière unilatérale une décision que nous contestons. Et notre demande d’entretien avec la responsable de l’AEV est restée un moment au point mort parce qu’on ne nous proposait que de rencontrer un technicien qui n’a aucun pouvoir de décision et avait au départ émis un avis favorable à la pratique de l’escalade sur le site. Drôle de « bonne foi » ! Devant notre refus d’une réunion sans un responsable décisionnel, la réunion aura lieu le 24 janvier à Etréchy en présence de la directrice de l’AEV.
En fait c’est un bras de fer qui est engagé (d’où la pétition, d’où la lettre commune FFME-FFCAM, FSGT s’élevant fermement contre l’interdiction, d’où des démarches auprès d’élus pour les informer). Tout cela n’a rien à voir avec deux points de vue acceptables qui devraient pouvoir se concilier entre « gens raisonnables ». Pour l’instant, l’AEV n’est pas raisonnable et n’a pas donné le moindre signe de retour sur sa décision d’interdiction, la seule qui soit acceptable et qui, si elle n’est pas obtenue le 24 janvier impliquera de notre part, (les associations concernées et la municipalité), une action devant le tribunal administratif et s’il le faut devant le Conseil d’État.
Et pour être optimiste et savoir que n’importe quel arrêté d’interdiction d’une activité ne peut pas être pris sans justifications sérieuses et étayées il y a des cas où ce type de décisions est annulé par le tribunal administratif.
C’est le cas d’un arrêté municipal interdisant la pratique de l’escalade et du canyoning sur une partie du territoire de la commune pour des motifs tenant à la dangerosité d’accès et à la dégradation des sites (CAA Marseille, 4 juillet 2005, n°03MA00612, le tribunal statuant que « l’arrêté contesté imposait une interdiction permanente de caractère général et absolu, en tout état de cause disproportionnée par rapport aux buts poursuivis, et dont la nécessité, tant en ce qui concerne la dégradation des sites que la dangerosité d’accès n’est aucunement établie »). C’est depuis peu le cas de Saffres où c’est le préfet qui est intervenu.
Nous sommes exactement dans ce cas à Etréchy. Une interdiction définitive disproportionnée.
A la fin de son texte, Pépito change complètement de sujet évoquant la protection de l’environnement comme étant la cause future des interdictions. Cette question est évidemment importante, mais sans rapport avec la décision de l’AEV. Et si Stéphane semble effrayé par la dégradation de la biodiversité qui ne serait plus tenable, je pense quand même qu’il faut relativiser entre l’impact des grimpeurs sur les lieux qu’ils fréquentent et les atteintes sans commune mesure liées à la déforestation de masse ou les plantations de bois pour aciéries sur des milliers d’hectares pour rester dans le domaine forestier et l’action érosive des grimpeurs. C’est d’ailleurs amusant de voir Pépito soutenir la mission de l’AEV de protéger l’environnement et « pas de promouvoir des activités sportives érosives ce qui rentre en conflit avec sa mission » que c’est sans doute un des plus grands brosseurs de lichen de Bleau, n’hésitant pas non plus à creuser une fosse d’un mètre de profondeur sur cinq de longueur et deux de largeur pour mettre au jour un toit qui vivait jusque-là tranquillement à 20 cm du sol. Je ne le critique d’ailleurs pas pour ça, si on veut continuer à grimper il faut bien nettoyer les rochers. Mais tout ça n’a rien à voir avec Etréchy.

(1) Bien qu’elle n’y fasse pas du tout référence sinon de manière très indirecte et seulement pour ceux qui sont au courant, expliquant seulement qu’ « En cas d’accident d’escalade, la responsabilité de l’AEV, propriétaire de ce site naturel, sera recherchée et les garanties de notre assureur seront sollicitées. », ce qui serait de toute façon le cas sans code du sport si une action en justice était menée contre l’AEV quelle qu’en soit la raison. Et ici la « raison », ce qui engendre le risque selon l’AEV, c’est la nature « dangereuse » des rochers.

(2) Pour moi la solution de cette difficulté repose sur deux conditions qui ne sont pas faciles à réaliser mais qui indiquent une issue. D’une part constituer un pool d’experts (grimpeurs reconnus pour leurs compétences) comme il y a des experts balistiques auprès des tribunaux, qui éclaireront le juge sur ce qu’est une pratique « normale de l’escalade et les risques « normaux » qu’elle implique. D’autre par une tenue de statistiques des accidents en séparant ceux qui relèvent d’une erreur humaine du grimpeur ou de l’assureur, ou de l’équipeur ou encore du propriétaire si le risque était caractérisé comme anormal et dû à une « chose » dont il aurait la garde par définition. Actuellement il n’y a pas de telles statistiques, celles très parcellaires existant (comme à l’ENSA) et mettant tous les accidents (par ailleurs pas tous recensés) dans le même sac.

5 commentaires:

  1. Bonjour à tous, bonjour Gilles.
    Que penser de ce qui est dit du "bilan les mercredis de la grimpe", publié en octobre 2021 sur la reprise des circuits enfants dans lequel l'instigateur dit : "J’ai dit à un jeune enfant surpris de son intérêt pour ce chantier qu’il était, que nous étions des « sortes d’archéologues » {définition : spécialiste de l’étude des civilisations disparues à partir de leurs vestiges}, que nous avons en respectant la nature et le travail de nos anciens remis au goût du jour des circuits d’escalade de blocs et fait retrouver « le sourire » à ces blocs. {Alors, peut être que ces blocs sont « humains » ??}. Pour ce qui est de la suite, cela concerne surtout celui ou celle qu'il faut convaincre de ne plus interdire l'escalade sur les sites appartenant à l'AEV qui pourtant a été admise près de 3 ans sur l’aire d’Etrechy. Pourquoi d'un coup cette interdiction "aberrante" ? C'est justement parce que je ne suis pas un spécialiste, autrement dit que je suis un ignorant, que j'ai cherché d'en savoir plus avant de prendre la décision de signer ou pas la pétition, car il n’ai plus question pour moi d’obéir aux injonctions « politiques ». J’en ai profité pour tenté de vous sensibiliser sur la menace réelle de voir des sites d'escalade "hors pistes" être interdit, non pas à cause du texte concernant les activités sportives de pleine nature, mais pour de raison de protection de la nature. En clair, discuter sur la durée d'utilisation du massif d'Etréchy et savoir si les circuits d'escalade ont été abandonnés quelque temps ou pas des grimpeurs, c'est oublié, je pense, le principale : l'avenir de près de deux tiers des sites fréquentés aujourd'hui par les grimpeurs.
    Amicalement, Pepito.

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  2. Bonjour, même question que l'inconnu du 14 janvier, vous publiez une réponse à un texte invisible ici, ce n'est guère logique...
    Si je n'ai pas la réponse à la question de l'inconnu, j'en ai une par contre pour la question de Pépito: les principaux utilisateurs du site sont les profs d'EPS du collège, qui fonctionnent par zones géographiques (une séance, une zone) au sein de laquelle ils proposent les voies des circuits blanc (enfants), vert (ados), voire jaune (adultes, peu difficiles). Le circuit blanc étant géographiquement le plus étendu, une partie des voies sortent de ces zones et n'étaient guère pratiquées. Vu l'exposition du site, la mousse revient vite et du coup, les autres utilisateurs ne parcouraient que les voies les mieux nettoyées. L'instigateur du chantier de réfection (excellent projet pédagogique où les enfants préparaient leurs voies) a repris entièrement le circuit du premier au dernier, incluant ainsi quelques voies abandonnées de fait, ce qui a pu paraître de l'archéologie d'escalade pour certains protagonistes. J'ajoute que pour le bilan d'un projet financé par de l'argent public, il faut aussi montrer qu'il a été utile...
    J'espère avoir répondu à l'interrogation de Jean-Jacques.
    Bien cordialement.

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  3. Je m'aperçois que mon nom n'apparaît pas, alors je signe: Pascal Etienne

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  4. C’est une évidence, il n’y a pas de risque sans danger, et comme le danger est partout et à chaque moment, nous prenons constamment des risques, souvent sans même y songer. (Il suffit de regarder les comportements des gens dans leurs voitures). Nous les acrobates du vide, quel bénéfice avons-nous à prendre consciemment des risques qui ne soient pas imposées par la vie quotidienne ? Je ne saurais le dire. Cependant, la popularisation de l’escalade n’a pu être possible que dans les pays « riches » dits « occidentaux » qui avaient un très haut niveau d’exigence sécuritaire ce qui implique une constance recherche des moyens pour se garantir du risque, sans totalement le refuser. Sinon, l’escalade aurait été interdite partout et pour toujours. Le risque dans une activité sportive est accepté par la société dès lors que les citoyens consentent à le prendre en toutes connaissances de cause, sans pour cela aller à accepter les conséquences « graves » ou « tragiques » d’où la tentative voulu par le plus grand nombreux, de s’en prémunir en escalade dites sportive, même en alpinisme d’où le succès des voies Jean Michel Cambon, un des hommes dès plus généreux que je connaisse. - Quelles sont les « conséquences » graves ou « tragiques » que la plupart des grimpeurs refusent en accord avec la constante préoccupation de la société de limiter la casse ? Nul besoin que je réponde car tout le monde sait ce qu’il en retourne, d’où la démarche sécuritaire de veiller à ce que les conséquences « d’une mise en danger » soient acceptables, c’est-à-dire tenter à supprimer la situation dangereuse (impossible de dire directement supprimer car il existera toujours un degré d’incertitude), d’où, le besoin d’anticiper, surtout d’après expériences vécues par la mise ne place d’une politique de prévention (matériels, matériaux, normes), et d’assistance (conseil, pédagogie, assurance, secours). La personne, qui a interdit l’escalade à Etrechy n’est pas stupide, au contraire il a une notion très construit de ce qu’est le risque, qui évidemment n’a rien avoir avec celui qui donne le sel de l’escalade quand on ose l’assumer. Pepito.
    PS : Pour ce qui est des précisions données par Pascal, elles correspondent parfaitement à ce que je sais de cette initiative généreuse et à ce que j'ai vu sur le terrain, il y a de cela près d'une année. Bien entendu, j'espère de tout cœur que l'interdiction soit levée. Je n'ai qu'une crainte que la personne qui peut la lever, tombe sur un des écrits où il est insinuée qu'elle n'est pas bien futée. ça me parait très maladroit.

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