Camp de printemps dans les Calanques

Comme l'année passée - et ainsi que les précédentes - le camp de printemps du club s'est déroulé dans les Calanques pendant la première semaine des vacances de Pâques. Les participants, de plus en plus nombreux chaque année, très motivés, ont profité d'une météo très agréable et des dizaines de voies ont été parcourues aussi bien dans le massif des Calanques que sur les falaises de la Ciotat. Impossible de les citer toutes... Voici néanmoins quelques images en guise de souvenirs.

Tiens, une dalle à Canaille! Chose rare dans ces falaises très déversantes. Cette dalle de grès blanc constitue la fin de la quatrième longueur du "Syndrome de Lime". La voie est soutenue en 6b, beaucoup plus difficile pour les petits à cause des prises éloignées dans les pas durs. La quatrième longueur passe à  6c si l'on saute le relais suspendu dont l'emplacement illogique coupe l'enchaînement. La longueur fera alors un peu plus 40m et se terminera par cette jolie dalle en 5.

Dans la voie "Paléo-meetic", Cath arrive tranquillement au R3 ou je suis installé dans un gros tas de sable formé par le déversoir d'une cheminée dans une jolie grotte. Les premières longueurs sont tranquilles et permettent de bien s'échauffer (6b, 6a+, 6a+).

Et puis à cet instant Cath levant la tête se met à douter en apercevant ce que lui réserve la suite...
Comme d'habitude, elle ne s'est pas renseigné sur la voie!

La grotte se franchit par un mur de "nids d'abeilles" qui se transforme vite en toit dans lequel débouche le boyau où il faudra ensuite s'introduire et pire: s'extraire! Fabuleuse escalade physique avec de nombreux retournements, une longueur mythique...

Le toit sous un autre angle (7a).

Tout ceci sous les yeux d'une autre Catherine, aux premières loges au relais de la belle "Grazie Amico", sa voisine.

Autre sortie en images, celle que nous fîmes avec Philippe à Castelviel, dans le massif des Calanques cette fois-ci.
Castelviel, c'est la falaise marine par excellence: la presqu'île de calcaire blanc fait face au large et toutes les voies s'accèdent en rappel, sauf la traversée Ramond, parcourue chaque année par des centaines de débutants (ou pas). A part pour celle-ci, il faut donc monter d'abord au plateau, ce qui se fait soit par la voie normale, avec une demie-longueur en 4, ou mieux, en parcourant une voie de la rive droite de la calanque d'En Vau, pour le plaisir des yeux et la beauté d'une escalade si le bon choix de voie vous a fait éviter le rocher lissé par des générations de grimpeurs. Pour cela, je vous recommande "Le Calendal", ou seul le pas pour quitter la vire est un peu glissant car la prise est un ancien trou de pitonnage. Possibilité de démarrer au ras de l'eau par un 5c de 25m qui échauffe avant la belle et piquante longueur de 6a+. Ensuite, c'est 5c puis 6a (un pas) dans des dalles sculptées idéales pour l'escalade.

Après le pique-nique sur le plateau, la descente en rappel  s'effectue sans difficulté jusqu'au relais quelques mètres au-dessus de la grande bleue.

Ambiance marine à Castelviel, secteur "Dents de la Mer"

La voie du jour, une nouveauté de 2014, se nomme "Gaz à tous les étages", bien qu'elle n'ait rien de plus gazeux que ses voisines. Les deux premières longueurs se tirent en une de 47m, en gérant bien le tirage, pour ne pas couper l'élan et relayer confort à la terrasse. Par contre, il faut descendre en deux rappels pour éviter de mouiller la corde, en effectuant le second (23m) sur un seul brin en mousquetonnant celui que l'on va tirer (ça c'est l'astuce pour qu'elle ne tombe pas à l'eau...)

S'ensuit une longue traversée à tirage dans des formes étonnantes, mais trop lisse alors les ouvreurs ont taillé des prises... mais pas pour les petites! Pour nous les hommes, c'est tout de même même 6b.

Philippe à la fin de cette traversée à tirage.

Le relais est hyper confort sur un perchoir horizontal. Cathie passe alors en tête pour la longueur difficile, qui commence en dièdre et se termine par un bombé à toutes petites prises aiguisées (6c+).

Philippe est sorti du bombé, il a le sourire, il croit que c'est fini...

Mais là ça devient tout petit...

... et il faut tirer sur une croûgne pour atteindre le relais.

Reste deux longueurs pour regagner le plateau, un 6a+ en dalle puis une belle et raide fissure en 6c.
Cerise sur le gâteau: le retour par la fenêtre de Castelviel et le trou du canon dans la lumière de fin d'après-midi...



Quelques images de fin de séjour pour nos débutantes avec à la clef un brevet d'autonomie en grande voie. Je les ai accompagnées sur leur projet à Sormiou, la voie "l'Hallu nulle" complétée un itinéraire voisin qui répond au fort joli nom de "On est trop bon avec les femmes" et qui comporte un court passage plus difficile en 5.

Pour la première, la principale difficulté consistait à en trouver le départ au ras de l'eau après une descente assez impressionnante. Surtout qu'une voie très récente ne figurant pas sur notre topo prêtait à confusion car commençant sur des lunules...

Après s'être équipée sur une terrasse minimaliste, Annick débute la jolie première longueur en 4.

Belle ambiance marine

Toujours L1, sous un autre angle.

Stéphanie dans L2 (4c)

Arrivée sur un vrai sommet avec une descente délicate.

Enfin pour clôturer notre séjour, une séance de couennes à l'Etoile Noire, dans les faubourgs de La Ciotat, avec Myriam, Line et François.
Cela faisait quelques années que j'étais tenté par le mur des fissures à l'ilôt central, mais il y avait toujours trop de soleil sur cette face Sud. Cette fois-ci semble être la bonne et après la pluie du matin nous nous dirigeons vers ce mur sous un ciel gris.
On y trouve effectivement des lignes fissurées sur un grès très coloré.De nouveaux itinéraires faciles ont été équipés juste à côté et tous les niveaux se côtoient maintenant sur cette falaise.

Catherine dans le 6b de chauffe

Le mur des fissures, souvent très fines. 

Dans ce mur, nous avons fait les deux dièdres qui l'encadrent (celui de droite est superbe, 6a+), le 6b, le 7a+ et le 7b qui démarrent sur le bloc visible sur la photo et qui semblent être les classiques. Ensuite, quelques voies dans les secteurs voisins, toujours sur le grès aux formes étonnantes de ces anciennes carrières. Vraiment à voir quand on va en vacances dans le coin.