A pépito
« Oui j’ai quelques amertumes
accrochées à ma plume.» Dans le débat suscité par ton livre cette phrase ne manquera pas de faire consensus, Amertume ( à défaut
d’être une attaque ) envers la FSGT dont « les apôtres de
l’escalade populaire » utilisent « des expressions
savamment austères » et qui « ont excellé du côté des
bonnes idées . . . A perdre pied paradoxalement avec le terrain ! »
Amertume envers les universitaires en général ( et Gilles en
particulier ) envers le Cosiroc, envers ceux qui ont créé des
circuits mais ne les entretiennent pas, envers ceux qui les
entretiennent mais pas comme tu l’aurais fait . . .
A
l’occasion du 50ème anniversaire de la section ( autre période
troublée ), j’avais mis à jour son histoire commencée 20 ans
plus tôt, j’avais sous-titré ce texte « Mon histoire de la
section » car comme tu le dis toi même « Nous avons tous une
vision de l’histoire contemporaine de Bleau du fait de notre propre
souvenance du passé, et peut-être avez-vous trouvé que cette
transcription avait quelques dissonances avec ce que vous auriez
écrit si c’était vous qui l’aviez rapportée… C’est
pourquoi j’ai fait ce livre, j’ai entendu et lu des récits qui
me semblaient en discordance avec ce que j’avais vu et vécu à
Bleau et j’ai cherché à savoir ce qu’il en était au juste…
Aussi ai-je dû inévitablement contrarier quelques légendes ».
Mais je me suis bien gardé de dire « ce qu’il en était au
juste ». En écrivant cela tu te places délibérément en
position de juge, arbitre, critique et non d’historien. Quant aux
« quelques légendes » si elles ne sont pas clairement
explicites j’ai cru comprendre qu’il s’agissait du rôle moteur
et novateur de la FSGT et des motivations réelles des ouvreurs de
pistes faciles. Je ne m’étendrai pas sur ce sujet qui a fait
l’objet de pas mal d’échanges car sinon on va sombrer dans le
concours de celui qui a la plus grosse bite, CAF, GUMS, FSGT
même si dans mon histoire à moi y’a pas photo. Par contre j’ai
envie de revenir sur ces légendes que tu contraries . . . en les
remplaçant par d’autres. Je prendrai pour seul exemple « On
devait ce programme au modèle soviétique. Qui s’en souvient ? »
Tu évoquait en écrivant cette phrase la progression « type »
pour devenir un alpiniste responsable. « Qui s’en
souvient ? » Pas moi ! Je me souviens très bien de
cette progression qui n’a jamais représenté une directive car
comme à l’école on pouvait sauter des classes. Tu le sais, Gilles
l’a rappelé et je le redis : tu n’as pas eu besoin de
« désobéir » lors du stage d’initiateur que je
dirigeai pour être reçu initiateur alors que tu t’étais présenté
en débutant ( tiens ! Encore une innovation de la FSGT,imposer
des candidats débutants dans les stages d’initiateurs FFM, une
bataille à l’issue incertaine au départ ). Ceci dit si certains
copains avaient fait quelques courses AD avant de se lancer dans
Coste rouge . . . Mais la légende que tu véhicules concerne ce
fameux « modèle soviétique », qui a employé ce
terme ? Jamais cette référence au « Grand Frère »
n’a été mentionnée, revendiquée. J’ai passé plus de 20 ans à
la commission fédérale, j’y ai côtoyé des « camarades »
( dont des ouvriers ), jamais une quelconque référence au « Parti »
n’a été utilisée sauf pour remettre en cause certaines
orientations du dit Parti en matière de sport. Qui donc a bien pu
utiliser cette sulfureuse formule ? Ce sont ceux qui ont
toujours critiqué l’action de la FSGT en préférant la
caricaturer sans jamais s’engager dans un réel débat . (
tiens ça me fait penser à certains Unknown qui se répandent sur le
Blog, pas très honNet ! ) C’est sûr que la pratique était
organisée, stucturée mais elle a permis à des centaines de
pratiquants du club de réaliser des milliers de courses en montagne
en cordées autonomes sans accident ( Luc et Eric ont fait la voie
de dalles au Pouce à 17 ans en cordée autonome ) Heureusement
aujourd’hui on a abandonné le modèle soviétique, pour grimper au
camp d’été il suffit d’être en couple ( de grimpeurs ) ou à
la rigueur dans la bonne bouffe co. Tant pis pour les sans amis !
Finalement j’aimais bien le modèle soviétique . . .
Je
ne reviendrai pas non plus sur intellectuels VS travailleurs car il
me semble possible qu’il puisse exister des intellectuels
travailleurs et des travailleurs intellectuels ( tu es bien placé
pour le savoir et ton travail,intellectuel, le prouve ) mais si on se
lance là dedans , moi j’ai fait ça, oui mais moi . . . encore la
plus grosse bite !
J’espère
que tu ne m’en voudras pas d’avoir exprimé mon ressenti et que
tu me pardonneras de ne pas entretenir les circuits que j’ai
CO-ouverts ( tiens d’ailleurs tu nous a oubliés dans tes
remerciements pour travail accompli , j’avais pourtant l’impression
que nous avions plus œuvré que certains nominés. Ah ! La
mémoire à nos âges ) que tu me pardonneras d’avoir quitté
l’Éducation Nationale dans la fleur de l’âge laissant des
milliers d’enfants dans le désarroi ( et dans les pattes de
Jean-Yves ), que tu me pardonneras de ne plus dessiner ( ce qui t’a
obligé à mettre une vieillerie en couverture ) que tu me
pardonneras de faire du golf ( on joue lundi si ça t’intéresse )
que tu me pardonneras enfin d’être le frère de Gilles.
N’oublie
pas qu’il faut « aimer les gens qui vous aiment »
« c’est possible avec beaucoup d’humour et de volonté »
La « guérison suivra » !
A
bientôt à Bleau si la météo . . .
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RépondreSupprimerTu joues avec les mots mais les mots ont un sens et tu es bien placé pour le savoir car malgré ton "manque" de bagage scolaire tu les manies fort bien ( je suis bien placé pour savoir que notre triste Education Nationale ne produit pas forcément des intellectuels même avec un Bac + 5 ) Tu as quitté ta condition ouvrière depuis à peu près aussi longtemps que j'ai arrêté de militer et si tu ne revendiquais pas tes "origines" personne ne s'en douterait, comme quoi tout n'est pas toujours écrit, la vie est une succession d'étapes et l'on peut passer de l'une à l'autre sans se trahir ( d'où ma "litanie" ). Et si ça peut te rassurer, et toujours parce que les mots ont un sens, je ne suis jamais entré en religion en militant à la FSGT je n'ai donc jamais perdu la foi. Comme tu l'as certainement remarqué je ne grimpe plus beaucoup mais je continue à prendre l'air à Bleau parce que moi aussi j'aime cette forêt, les copains. Mes filles me disaient toujours quand je rentrais le dimanche "tu pues Fontainebleau" et je leur répondais invariablement "non, je sens bon Fontainebleau". Tu joues avec les mots quand tu dis que je veux t'accabler,te ridiculiser, tu te victimises sans raison, tu te "calimérises". Je n'ai JAMAIS dit que les mots "modèle soviétique" avaient une connotation péjorative j'ai juste dit qu'ils n'avaient JAMAIS constitué une référence et qu'ils n'avaient JAMAIS été utilisés par la FSGT. Ton ouvrage est polémique il enclenche donc forcément des réactions et quand tu me dis que ceux que tu remercies sont ceux qui perpétuent ce qu'ils n'ont pas forcément créé, d'où notre absence dans le palmarès, je me demande ce que viennent y faire Michel Dupuis ou Michel Nicolaus . . .
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